Mon histoire

Je n’ai pas appris la couture dans une grande école, ni dans un atelier parisien aux murs blancs. J’ai appris seule, chez moi, avec une machine à coudre, quelques patrons simples, et l’envie de comprendre comment naît un vêtement. Les débuts étaient modestes : beaucoup d’erreurs, de fils emmêlés, de tissus abîmés… mais aussi beaucoup de joie.

Puis je me suis formée en ligne. J’ai appris à tracer mes propres patrons, à comprendre les formes du corps, les tailles, les volumes, les équilibres. J’ai découvert un monde complexe et fascinant : celui de la construction. Après ça, j’ai commencé à coudre à la main, presque par curiosité. Et là, j’ai su que j’avais trouvé quelque chose de précieux. La lenteur du geste, le contact direct avec la matière, l’irrégularité qui rend chaque pièce unique : une révélation.

Petit à petit, j’ai élargi mon univers : peinture sur textile, broderie, plis, fronces, manipulations en tout genre… Je touche à tout, parce que tout m’attire. Mon inspiration va souvent chercher du côté de la haute couture ancienne, quand chaque point était fait à la main, quand un vêtement demandait du temps et du soin. Je ne cherche pas à copier ces maisons, mais à retrouver ce respect du geste, cette poésie dans la construction.

Et puis, il y a mon atelier.

Ce n’est pas un lieu de rêve tiré d’un magazine déco. Il n’y a pas de parquet brillant ni de lumière parfaite. Il n’y a pas d’odeur de marbre ou de showroom chic. C’est une pièce de ma maison que j’ai transformée au fil du temps. Une grande table au milieu, souvent recouverte de tissus, de fils, de croquis, de tasses de thé oubliées. Des piles de coupons dans chaque coin, des tiroirs qui débordent de rubans, de boutons, de trucs utiles ou inutiles que je garde "au cas où". Il y a des bobines de fil dans toutes les couleurs, des aiguilles partout (parfois dans des endroits improbables), des outils que je n’utilise presque jamais, mais qui font partie du décor.

C’est le bazar, oui. Mais c’est un bazar vivant, chaleureux, rempli de projets en cours, d’erreurs en train de devenir des idées, de silence et parfois de musique un peu trop forte. Ce n’est pas toujours simple de travailler chez soi.
Le contre, c’est le manque de séparation entre vie pro et perso, les tissus qui envahissent tout, l’atelier qui déborde dans le salon, le mental qui ne coupe jamais.
Mais le pour, c’est immense : je suis entourée de mes objets, de mes repères. Je peux travailler à toute heure, créer quand l’inspiration vient, laisser mes idées prendre la place qu’elles veulent.

Et parfois, quand l’envie me traverse,  je crée des patrons à partager. Parce que je crois que la couture ne devrait pas être un luxe. Tout le monde ne peut pas s’offrir une pièce faite main, mais tout le monde peut apprendre à coudre. Créer de ses mains, c’est se reconnecter à quelque chose de simple et puissant.

Alors voilà, je propose ici ce que je fais avec amour : des pièces uniques, créées lentement, et parfois des outils pour que vous puissiez, vous aussi, inventer les vôtres.

Bienvenue dans mon univers ,pas parfait, mais vivant.